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Accepter d’être dérangé n’est pas chose aisée, car cela demande véritablement un effort sur soi pour vaincre autant ses propres appréhensions que la peur de l’étranger. Qui n’a pas, dans sa vie, expérimenté la peur de l’étranger, même furtivement ?

Peur de quoi ? De ma destruction physique, psychique, culturelle ? Peur du regard de l’étranger ? Peur de devoir me remettre en cause ? Tant de réponses peuvent être ici apportées qui ne feraient que souligner les comportements inconscients qui traduisent ma propre pensée, négative, allant jusqu’à considérer l’étranger comme un diable.

Pourtant, force est de constater qu’il y a apparemment de moins en moins d’étranger inconnu. Tout le monde est en connexion avec des “amis” sur toute la planète via smartphones et réseaux sociaux. Pour autant cette intégration permanente dans le “groupe” n’amène-t-elle pas à se construire des masques, sans laisser percer le vrai soi, voire en l’exilant au plus profond de son être ?

La profusion des nouvelles connexions sont autant de portes ouvertes à des vrais échanges qu’au renouvellement de préjugés, de fausses informations.

Cette situation n’est nullement contradictoire avec le constat mainte fois répété du refus de l’étranger. Et l’on est en droit de se demander effectivement si le refus de l’étranger n’est pas en partie un refus de me mettre face à un moi-même que je ne peux tolérer.

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Découvrez la suite du dossier dans le prochain article : Se relier à l’autre, aussi étranger fut-il (à paraître)

Ce dossier a été publié par les Presses Universitaires Citoyennes (Fondation HEM): « Le tissu de nos singularités, vivre ensemble au Maroc », PUC, 2016

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