Ce que nous montre le rappel de ce qu’est le changement climatique, c’est que le climat est planétaire. Aucune région du globe n’est indépendante des autres sur ce plan. Par conséquent aucune approche, aucune évolution n’est possible sans un engagement simultané de tous les pays. Par exemple la désertification dans le sud Maroc a des impacts sur l’ensemble du continent et du sud de l’Europe.

Lors du troisième sommet de la Terre à Rio en 1992, un texte détaillant 27 grands principes reconnaît la responsabilité humaine dans les changements climatiques et détaille les droits et devoirs de chaque pays en matière d’environnement. C’est la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Elle reconnait aussi la nécessité de rencontres annuelles entre les pays signataires : les Conférences des Parties (COP). 

Depuis le rapport du GIEC de 2013, on parle enfin de solutions.

Le but des Conférences des Parties ou COP est d’apporter des réponses politiques à la hauteur du constat des scientifiques.

Petite histoire des COP

Les COP se tiennent tous les ans depuis 1995.

S’y retrouvent chaque année les représentants politiques des pays ayant signé la Convention sur le Climat. Les négociations politiques sont dures, mais depuis 21 ans, les avancées sont visibles.

  • La notion de bien public international a émergé ;
  • Les pays émetteurs de carbone reconnaissent peu à peu leurs responsabilités, la Chine, les États-Unis et l’Inde ont fini par rejoindre la table des négociations ;
  • Un Fonds monétaire pour l’Environnement (FEM) alimenté par les pays émetteurs pour financer un développement propre dans les pays les moins industrialisés a vu le jour ;
  • Des engagements communs d’atténuation des émissions de GES sont pris ;
  • Enfin la société civile a fait son entrée en 2015 à Paris.

L’accord de Paris qui en a résulté, a permis de préciser l’objectif central de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°, voire 1,5°, et les résultats souhaitables, sans pour autant comprendre des mesures précises. Les COP qui ont suivi, ont eu pour objectifs de traduire cet accord de Paris en mesures concrètes d’atténuation ou d’adaptation concrètement définies et chiffrées pays par pays. Lors de la COP 24 et à la suite de la publication du dernier rapport du GIEC en octobre 2018, la majorité de pays ont convenu de la nécessité de revoir leurs ambitions à la hausse, sans toutefois obtenir le consensus nécessaire en raison de l’opposition des USA et de l’Arabie Saoudite.

Agir dès à présent

Le but affiché des accords de la COP de Paris, ratifié par de très nombreux pays parmi les 195 présents à la Conférence des Parties de décembre 2015, était de définir les mesures qui freineraient le réchauffement climatique.

L’accord obtenu devrait limiter la hausse des températures à 2 °C, et même on espère 1,5°, par rapport à l’ère pré-industrielle, 2°C étant le seuil au-delà duquel le réchauffement pourrait avoir des impacts dévastateurs et en tous cas imprévisibles.

Atténuer le réchauffement climatique nécessite de ralentir sérieusement les émissions de GES, et de ne pas dépasser environ 2.900 gigatonnes équivalent CO2 d’émissions. Or, les activités humaines ont déjà émis un cumul de 2.040 gigatonnes CO2.

Aujourd’hui nous savons tous que nous devons changer nos modèles de développement. Changer… pas pour la planète, non, pour sauver l’Humanité ! La Terre a sa propre capacité de résilience, pas de souci pour elle !

Colette Gaillard, experte changement climatique
Dominique Linossier, expert développement durable des territoires

En savoir +

Cet article fait partie d’un dossier consacré au climat. Découvrez la suite dans À quoi sert le GIEC ? Une source inestimable de données analysées et fiables sur l’évolution climatique

Pour aller + loin

Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent, 2016

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