Comment améliorer l’accès à une éducation de qualité pour tout·es ? Cet objectif de développement durable était au centre de nos débats ce 26 février dernier.  Après des animations de cette journée sociale autour des ODD, nous vous partageons ici nos principales réflexions. L’éducation est une base pour le développement durable. Les ateliers en groupe nous ont permis de relever certains manquements dans l’éducation et de proposer des critères de qualité pour une meilleure éducation. Pour finir, nous partageons ici notre vision idéale de l’éducation.

Premièrement, dans nos échanges, nous avons pu aborder cette question de l’éducation par un tour d’horizon : à travers les documentaires et les médias, nous avons constaté divers problèmes et incohérences au niveau international dans l’organisation de l’éducation. Aux État Unis, pour avoir accès à la meilleure éducation, il faut débourser des sommes faramineuses, laissant ainsi peu de chance aux plus démunis. C’est un cercle vicieux menant à la ségrégation sociale : les populations plus aisées se retrouvent isolées de la réalité et se garantissent une excellente éducation, base dans la plupart des cas à un bon emploi, tandis que ceux possédant des moyens plus limités doivent se battre pour avoir la chance d’obtenir une bourse d’étude. Nous avons aussi pris pour exemple la Corée du Sud où l’éducation est mauvaise pour la santé mentale des jeunes, n’ayant que leurs compétences à exporter.

Plus près de nous, en Belgique, l’utilité de certains cours pourrait être questionnée. Notamment la relative utilité de certains contenus.  Par exemple, quelle est l’utilité de connaître la composition d’une protéine, si en sortant de secondaire nous n’avons pas de connaissance sur les multiples taxes et impôts à payer ?

De plus le fait de privilégier le “par cœur” à court terme n’est pas efficace dans le temps. Enfin, beaucoup de cours ne sont pas “utiles”, tout le monde n’a pas besoin de 8h de mathématiques. Et de la même manière, tout le monde devrait seulement avoir les connaissances de base et pouvoir par la suite choisir quelles matières approfondir.

Après avoir identifié les manquements au niveau du système éducatif, nous avons travaillé sur les principaux éléments pour une meilleure éducation. Nous avons retenu 3 principaux critères de qualité :

  • Premièrement, l’égalité des chances devrait être au cœur du système scolaire : chaque enfant dès sa naissance devrait avoir autant d’opportunité que les autres enfants. Grâce à cela, un enfant peut réussir par son travail et non par sa fortune.
  • Deuxièmement, chaque école devrait admettre et reconnaître l’appartenance religieuse, culturelle, ethnique. Elle devrait aussi protéger toute personne victime de discrimination.
  • De plus, tous les domaines de la vie devraient avoir une représentation adaptée pour former au mieux l’enfant à la vie adulte.

Lors de nos échanges, nous avons pu voir que la question de la mixité dans les écoles est importante. Nous avons aussi réfléchi à la manière de parvenir à cette mixité. Dans certains domaines, des quotas ont été imposé pour garantir une meilleure représentation des différentes origines. Faut-il imposer des quotas dans les écoles?

Pour conclure, afin de représenter au mieux notre vision de l’éducation idéale, nous résumons ici notre réflexion par 4 points qui nous paraissaient primordiaux :

  1. La tolérance et la mixité : en effet, l’acceptation de la différence est un élément clef de la vie en société.
  2. Un environnement propice à l’apprentissage : cela peut être également un moyen de maximiser nos connaissances sur la nature, de manière pédagogique. Comme par exemple, faire un potager, un compost. 
  3. Professeurs, éducateurs et autres acteurs de l’éducation doivent éduquer au sens premier du terme et ne pas “séduire” : lorsqu’un parent veut être ami avec son enfant, il ne va pas le pousser vers le haut.
  4. L’éducation doit également passer par une pratique du sport, mais aussi par l’apprentissage de la musique, de l’art, de la nature, de la cuisine, de la politique, etc. de la “vraie” vie.

Finalement cette journée nous aura permis de baliser le terrain vers un système scolaire plus juste en identifiant des critères de qualité et des manquements.

La démarche d’Echos Communication

Au nombre de 17, les objectifs de développement durable ont été adoptés en 2015 par l’ensemble des États Membres de l’Organisation des Nations Unies dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui définit un plan sur 15 ans visant à réaliser ces objectifs.

Comment accompagner les jeunes à donner du sens à ces cadres et objectifs définis par d’autres ? Comment ramener les enjeux à l’échelle d’un quartier ou d’une école ? Comment encourager les jeunes à s’exprimer, à prendre confiance en ce qu’ils ont à dire comme tremplin vers plus d’engagement ? C’est avec cette intention que Echos Communication ONG a mené un atelier avec une classe de Saint Boniface. Nous vous invitons à découvrir ce qu’ils ont à vous dire !

 

Où commencent les droits universels après tout ? Ils commencent près des chez soi en des lieux si proches et si petits qu’on ne peut les voir sur aucune carte du monde. Ils constituent pourtant l’univers personnel de chacun : le quartier où l’on vit ; l’école ou l’Université qu’on fréquente ; la ferme, l’usine, le bureau où l’on travaille. C’est là que chaque femme, chaque homme et chaque enfant, aspire à l’équité dans la justice, à l’égalité dans les opportunités, et à la même dignité sans discrimination. Si dans ces lieux, ces droits sont dénués de sens, alors ils n’en n’auront guère d’avantage ailleurs. Si chacun ne fait pas preuve du civisme nécessaire pour qu’ils soient respectés dans son entourage, il ne faut pas s’attendre à des progrès à l’échelle du monde.” — Éléonore Roosevelt – discours prononcé le 27 mars 1958, à l’occasion du 10eme anniversaire de la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme

Les élèves de la classe 6C

Aller + loin

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