Selon une étude de BePax [1], en Belgique, si beaucoup de personnes récemment diplômées du secondaire parviennent à situer la colonisation de manière générale, beaucoup ne connaissent peu ou pas le contexte belge. Dans ces conditions, comment avoir conscience des traces coloniales stigmatisantes (dans les noms de rues, les monuments, ou encore un vieux Tintin) ou de certaines formes de racisme institutionnel et/ou ordinaire ? Pourtant, la plupart des élèves interrogé·es veulent en savoir plus !

Dans la même étude, près de 8 répondants sur 10 déclarent avoir subi des discriminations, des inégalités de traitement ou des insultes, en raison de leur origine ou de leur couleur de peau. Il va sans dire que ces discriminations sont un obstacle pour répondre à des besoins vitaux comme le logement et l’emploi et ont lieu tant dans les établissements scolaires que sur le lieu de travail [5] : lire l’article de Youmanity «Belge et discriminé ».
Dans l’enseignement secondaire, le référentiel de compétences de savoirs requis en histoire, publié en 1999 et toujours en vigueur en 2017, ne comprend aucune obligation d’enseigner l’histoire coloniale de la Belgique. [2]
Dans une étude ciblant des Afro-descendant·es originaires de la République démocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi, 91%, des interrogé·es pensent que l’histoire coloniale devrait être enseignée à l’école. [4]
60% des Afro-Belges ont un diplôme de l’éducation supérieure, mais ils sont quatre fois plus susceptibles d’être au chômage que la moyenne nationale. Les personnes d’ascendance africaine sont d’ailleurs souvent « déclassés », travaillant bien en dessous de leur niveau d’éducation. [6]
Selon des experts du Haut-Commissariat des Nations Unies, la discrimination raciale est endémique en Belgique. Ses causes profondes « résident dans le manque de reconnaissance de l’ampleur réelle de la violence et de l’injustice de la colonisation. » [3]

[1] Romain LANDMETERS, « L’histoire de la colonisation belge à l’école », BePax, 2017.

[2] Idem.

[3] Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, « Déclaration aux médias du Groupe de travail d’experts des Nations Unies sur les personnes d’ascendance Africaine sur les conclusions de sa visite officielle en Belgique du 4 au 11 février 2019 ».

[4] Sarah DEMART et al., « Des citoyens aux racines africaines : un portrait des Belgo-Congolais, Belgo-Rwandais et Belgo-Burundais », Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, 2017

[5] Idem.

[6] Idem.

Dans l’enseignement secondaire, le référentiel de compétences de savoirs requis en histoire, publié en 1999 et toujours en vigueur en 2017, ne comprend aucune obligation d’enseigner l’histoire coloniale de la Belgique. [2]
Selon des experts du Haut-Commissariat des Nations Unies, la discrimination raciale est endémique en Belgique. Ses causes profondes « résident dans le manque de reconnaissance de l’ampleur réelle de la violence et de l’injustice de la colonisation. » [3]
Dans une étude ciblant des Afro-descendant·es originaires de la République démocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi, 91%, des interrogé·es pensent que l’histoire coloniale devrait être enseignée à l’école. [4]
Dans la même étude, près de 8 répondants sur 10 déclarent avoir subi des discriminations, des inégalités de traitement ou des insultes, en raison de leur origine ou de leur couleur de peau. Il va sans dire que ces discriminations sont un obstacle pour répondre à des besoins vitaux comme le logement et l’emploi et ont lieu tant dans les établissements scolaires que sur le lieu de travail [5] : lire l’article de Youmanity «Belge et discriminé ».
60% des Afro-Belges ont un diplôme de l’éducation supérieure, mais ils sont quatre fois plus susceptibles d’être au chômage que la moyenne nationale. Les personnes d’ascendance africaine sont d’ailleurs souvent « déclassés », travaillant bien en dessous de leur niveau d’éducation. [6]

[1] Romain LANDMETERS, « L’histoire de la colonisation belge à l’école », BePax, 2017.

[2] Idem.

[3] Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, « Déclaration aux médias du Groupe de travail d’experts des Nations Unies sur les personnes d’ascendance Africaine sur les conclusions de sa visite officielle en Belgique du 4 au 11 février 2019 ».

[4] Sarah DEMART et al., « Des citoyens aux racines africaines : un portrait des Belgo-Congolais, Belgo-Rwandais et Belgo-Burundais », Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, 2017

[5] Idem.

[6] Idem.

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Email : info@bepax.org
Site web : www.bepax.org

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